Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/147

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complimens, je ne m’apercevais pas que le trop plein de ma tasse tombait perpendiculairement sur mon pied, qui n’était défendu que par un simple bas de soie. Un geste rétrograde que je fais pousse un monsieur qui était derrière moi, au bord de la terrasse, et ma foi…

FRANVAL et ROSE.

Ah, mon Dieu !

ÉDOUARD.

Pas le moindre danger… cinq ou six pieds d’élévation ; mais le malheur veut que, juste au même moment, passe un Anglais qui le reçoit sur ses épaules.

ROSE, riant.

Ah, ah, je n’y tiens plus !

FRANVAL.

Comment, Rose, cela te fait rire ?

ROSE.

Oui, monsieur, je n’ai pu m’en empêcher.

ÉDOUARD.

C’est ce que fit aussi toute la société. L’Anglais furieux s’en prend à moi, prétend que j’ai jeté exprès un homme sur lui. Je cherche à arranger l’affaire ; je lui propose même sa revanche, en lui accordant un étage de plus, c’est-à-dire qu’on le jettera sur moi du premier. Il se refuse à toute espèce d’arrangement ; nous échangeons nos adresses, et lord Cook Brook, mon adversaire, doit venir me prendre ce matin avec son épée.

FRANVAL, secouant la tête.

Je t’avouerai que cette histoire-là me semble bien