Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/366

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minou ! petit l’amour ! (Douloureusement.) Elle ne me répond pas ? est-ce qu’elle dort ? est-ce qu’elle est morte ? Minette, oh, dieux ! Minette… non… non… (Passant la main sur sa tête et sur sa bouche.) Elle a fait comme ça ! puis comme ça. On vient. (Fermant les deux rideaux.) Dieux ! si l’on m’avait vu, il n’en faudrait pas davantage pour compromettre… (Apercevant Dig-Dig.) Un étranger ! Quelle drôle de figure, et quel diable de costume !


Scène IV.

GUIDO, DIG-DIG, en Indien.
DIG-DIG, à part et saluant.

Il m’a l’air aussi naïf qu’autrefois et je crois que je pourrai… Bon ! il est seul ! (Haut.) N’est-ce point au jeune Guido que j’ai l’honneur de parler ?

GUIDO.

À lui-même, je suis ce jeune Guido… Mais on n’entre pas ainsi chez les gens, quand on ne les connaît pas.

DIG-DIG, d’un ton mielleux.

La connaissance sera bientôt faite, ô mon fils ; et vous ne vous repentirez point de ma visite. Mon costume vous indique assez que je ne suis point Européen. Je suis Indien… Votre père a fait autrefois des affaires avec des négocians de la compagnie des Indes, mes compatriotes, et…

GUIDO, à part.

Je vois ce que c’est ; quelques lettres de change arriérées… (Haut.) Monsieur, j’ai renoncé au commerce