Parlez, mon fils.
Vous saurez que j’ai ici une chatte charmante, un angora magnifique.
Je la connais.
Comment ! vous la connaissez ?
Je l’ai souvent admirée, quand Marianne, votre vieille gouvernante, la portait sur son bras ; j’ai même fait causer cette brave femme plusieurs fois, et j’en sais sur vous plus que vous ne croyez.
Eh bien ! dites-moi, qu’est-ce que vous pensez de Minette ? qu’est-ce que ça doit être ?
C’est bien aisé à voir, à l’esprit qui brille dans ses yeux, à la grâce qui anime tous ses mouvemens ; je vous dirai, mon cher, que cette enveloppe cache la jeune fille la plus jolie et la plus malicieuse.
Dieu ! que me dites-vous là ? tout s’explique maintenant, et l’instinct de l’amour n’est point une chimère. Apprenez que mon cœur avait deviné sa métamorphose ; et que cette jeune fille si aimable, si gracieuse, je l’aime, je l’adore.
Il serait possible !