Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/374

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GUIDO.

Elle n’a pas oublié mon nom. (Prenant sa main.) Ah ! je la reconnais ! Dieux, que c’est doux !

MINETTE, le regardant.

Ô prodige ! comme lui je marche, comme lui je parle ; mille sentimens nouveaux arrivent en foule là (Montrant sa tête.) et puis là. (Mettant la main sur son cœur.) Ciel ! qu’est-ce que je sens ? comme il bat. Guido, Guido, qui suis-je donc ?

GUIDO, l’admirant.

Ce qu’il y a de plus joli au monde ; une femme, une vraie femme, du moins je le crois.

MINETTE.

Moi, une femme ! quel bonheur !

GUIDO.

Oui, sans doute. Voilà ce que je demandais tous les jours au ciel. Allons-nous être heureux ensemble ! Tout ce que tu souhaiteras, tout ce qui pourra te plaire… (Voyant qu’elle regarde autour d’elle.) Parle, que veux-tu ? quelle est la première chose que tu désires ?

MINETTE.

Un miroir.

GUIDO.

Comment ! ah ! c’est juste. (Allant à la table.) Serrons d’abord mon précieux talisman. (Il met le talisman dans le coffre, et va après cela prendre un petit miroir.)

MINETTE.

J’ai tant d’envie de me connaître. Eh bien !