Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/399

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miracle, je serai malheureux toute ma vie. Mais toi aussi, c’est en vain que tu espères rejoindre ce rival, tu resteras ici malgré toi.

MINETTE, regardant la fenêtre.

Vous savez bien que quand je le veux…

GUIDO.

Oui, mais cette fois j’y mettrai bon ordre. (Allant lui prendre la main. Apercevant Marianne qui paraît avec le coffre sous le bras.) Marianne ! Marianne !


Scène XIII.

Les précédens ; MARIANNE.
MARIANNE.

Eh bien ! eh bien ! qu’est-ce donc ?

GUIDO, tenant toujours la main de Minette.

Fermez cette fenêtre, (Montrant celle du fond.) et dépêchons, quand je l’ordonne.

MARIANNE, posant son coffre sur la table.

Ne vous fâchez pas, on y va.

MINETTE.

Et moi, Marianne, je vous le défends. (Marianne s’arrête sur-le-champ.)

GUIDO.

Eh bien ! elle reste en route. Qu’est-ce que ça signifie ? Répondez.

MINETTE.

Je lui défends de répondre, et pour plus de sûreté, je lui ôte la parole. (Marianne, qui ouvrait la bouche, ne prononce plus un mot.)