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Page:Scribe - Théâtre, 9.djvu/115

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MADAME DE BRIENNE.

Mon, non : les voyageuses ont des privilèges, et je les réclame.

MADAME DORBEVAL, à Hermance.

Et qui avons-nous ? le sais-tu ?

HERMANCE.

D’abord M. Poligni, qui nous accompagnait au salon.

MADAME DE BRIENNE, vivement.

Poligni ! (À madame Dorbeval.) Si tu le veux absolument, il faut bien s’immoler pour ses amis.

MADAME DORBEVAL.

Que tu es généreuse ! (À Hermance.) Et puis encore ?

HERMANCE.

Je ne connais pas tout le monde ; mais il y a ce joli cavalier qui, au dernier bal, ne vous a pas quittée de toute la soirée.

MADAME DORBEVAL.

Moi !

HERMANCE.

Oui, ce jeune homme que toutes les dames trouvent si aimable, et les messieurs aussi ; le neveu du ministre.

MADAME DORBEVAL, vivement.

Monsieur de Nangis… Il vient aujourd’hui ?

HERMANCE.

Non, non, je me trompe. Mon tuteur l’a invité, il a hésité, et puis il a fini par refuser.

MADAME DORBEVAL.

Ah ! il a refusé.