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MADAME DE BRIENNE.

Qu’as-tu donc ?

MADAME DORBEVAL.

Rien.

HERMANCE, passant au milieu.

Adieu, ma cousine ; adieu, madame. Vous n’avez pas de temps à perdre, car la matinée s’avance, et je vous préviens qu’on dîne toujours à sept heures très-précises.

(Elle rentre dans l’appartement de Dorbeval.)

Scène III.

Madame DORBEVAL, Madame DE BRIENNE.
MADAME DE BRIENNE, allant a madame Dorbeval qui est restée plongée dans ses réflexions.

Élise !

MADAME DORBEVAL, revenant a elle et affectant un air gai.

Eh bien ! tu me disais donc ?

MADAME DE BRIENNE.

Moi ! je ne te disais rien ; mais je m’inquiétais de l’émotion où je te vois.

MADAME DORBEVAL.

De l’émotion ! je n’en ai aucune, je t’assure ; mais n’aurais-je pas quelque droit de me plaindre de l’esclavage continuel où je suis ? N’avoir pas un moment à soi ou à ses amis ! recevoir chaque jour des indifférens, des gens que l’on connaît à peine !