LA PRINCESSE CLEOBULINE A LA PRINCESSE EUMETIS.
Quelque part que je prenne à la joye que va recevoir Philocles en vous voyant, & à celle que ſa connoiſſance vous donnera ; je connois bien que je ne ſuis ny aſſez bonne Amie, ny aſſez bonne Parente, pour preferer les intereſts d’autruy aux miens : puis que je ne me reſjoüis pas aſſez, ce me ſemble, de ce que vous aurez le plaiſir de connoiſtre en la perſonne de Philocles, ce que Corinthe a de meilleur : & de ce qu’il verra en la voſtre, ce que la Grece a de plus illuſtre. Ce petit ſentiment jaloux, ne m’empeſchera pourtant pas de vous dire, ce que ſa modeſtie luy fera ſans doute cacher : c’eſt qu’outre toutes les qualitez eſſentielles qui ont accouſtumé de faire toutes ſeules un honneſte homme ; il poſſede encore celle de Diſciple