Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/118

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des créatures ne font rien en comparaison des vôtres. Je vous rends mille actions de graces, Seigneur, pour ce bien, & généralement pour tous les biens que vous avez faits à mon prochain & à moi. Ayez pitié de ma pauvreté, souvenez-vous que j’ai grand besoin d’une telle, & d’une telle vertu qui me manque.

Lorsque vous faites quelque bonne action, pensez que c’est Dieu qui en est la premiere cause, & que vous n’êtes que l’instrument dont il se sert pour agir ; élevez les yeux vers lui, en disant : O souverain Maître du monde, c’est avec une extrême joye que je reconnois, que sans vous je ne puis rien, & que vous êtes le premier & le principal ouvrier de toutes choses.

Quand vous mangez de quelque viande que vous aimez, faites cette réflexion, qu’il n’y a que le Créateur capable de lui donner ce goût que vous y trouvez, & qui vous paroît si agréable : mettez en lui seul tous vos délices, & dites-vous à vous-même : O