Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/119

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mon ame, réjouis-toi de voir, que comme il n’y a point de solide contentement hors de Dieu, aussi trouve-t-on en Dieu un parfait bonheur.

Lorsque vous sentez quelque douce odeur, gardez-vous bien de vous attacher au plaisir que vous y prenez ; montez en esprit au Ciel, & persuadé que c’est Dieu qui est la cause de cette odeur, réjouissez-vous-en avec lui, priez-le qu’étant le principe de toute douceur, il fasse ensorte que votre ame dégagée des plaisirs sensuels, n’ait rien qui l’empêche de s’élever jusqu’à lui, comme la fumée d’un agréable parfum.

Enfin quand vous entendez quelque beau concert, pensez à Dieu, & lui dites : O mon Dieu, j’ai le cœur comblé de joye, lorsque je songe à vos divines perfections, qui jointes ensemble, font une excellente harmonie, non-seulement dans vous-même, mais dans les Anges, dans les Cieux, & dans toutes les Créatures.