Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/139

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comme des occasions de mérite pour les Justes.

Ces deux considérations font que Dieu même prend plaisir à nous affliger ; mais il est certain que tant que notre volonté sera soumise à la sienne, nous demeurerons avec un esprit tranquille au milieu des afflictions les plus rudes. Sçachez au reste, que toute inquiétude lui déplaît ; parce que de quelque nature qu’elle soit, elle n’est jamais sans quelque défaut, & vient toujours d’un mauvais principe, qui est l’amour propre. Tachez donc de prévoir de loin ce qui peut vous inquiéter, & préparez-vous de bonne heure à le supporter avec patience. Considérez que les maux présens, quelques terribles qu’ils paroissent, ne sont pas effectivement des maux ; qu’ils ne sçauroient nous priver des biens véritables ; que Dieu les envoïe ou les permet pour les raisons que nous avons dites, ou pour d’autres qui nous sont cachées, mais qui ne peuvent être que très-justes.