le plus souvent que nos inquiétudes naissent des maux de cette vie, pour nous en défendre, nous avons deux choses à faire. L’une est de considérer ce que ces maux sont capables de détruire en nous ; si c’est l’amour de la perfection, ou l’amour propre ; s’ils ne détruisent que l’amour propre, qui est notre capital ennemi, nous ne devons pas nous en plaindre ; nous devons plûtôt les accepter avec joye & avec reconnoissance, comme des graces que Dieu nous fait, comme des secours qu’il nous envoye. Mais s’ils peuvent nous détourner de la perfection, & nous rendre la vertu odieuse, il ne faut pas pour cela nous décourager, ni perdre la paix du cœur, comme nous verrons bien-tôt.
L’autre chose est, qu’élevant notre esprit à Dieu, nous recevions indifféremment tout ce qui nous vient de sa main, persuadés que les Croix même qu’il nous présente, ne peuvent être pour nous que les sources d’une infinité de biens, que nous négli-