Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/142

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ture, nous conserverons notre cœur dans une tranquillité parfaite.

Il est encore besoin pour cela de mépriser de certains remords intérieurs, qui semblent venir de Dieu, parce que ce sont des reproches que notre conscience nous fait sur de véritables défauts, mais qui viennent effectivement du malin esprit, selon qu’on en peut juger par les suites. Si les remords de conscience servent à nous humilier, s’ils nous rendent plus fervens dans la pratique des bonnes œuvres, s’ils ne diminuent la confiance qu’il faut avoir en la miséricorde Divine, nous les devons recevoir avec actions de graces, comme des faveurs du Ciel. Mais s’ils nous causent du trouble, s’ils nous abattent de courage, s’ils nous rendent paresseux, timides, lents à nous acquitter de nos devoirs ; nous devons croire que ce sont des suggestions de l’ennemi, & faire les choses à l’ordinaire, sans daigner les écouter.

Mais outre cela, comme il arrive