Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/161

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que si elle se portoit bien, elle rendroit de plus grands services à Dieu, & qu’elle seroit plus utile à elle même & au prochain. Quand il a pû exciter en elle de vains desirs de recouvrer sa santé, il les entretiens de sorte, qu’elle s’afflige de ne pouvoir obtenir ce qu’elle souhaite ; & plus les desirs s’enflamment, plus l’inquiétude s’augmente. Mais l’ennemi passe encore plus avant ; car il la réduit enfin à s’impatienter dans sa maladie ; qu’elle regarde non pas comme une maladie, mais comme un obstacle aux desseins chimériques, qu’elle souhaite passionnément de pouvoir exécuter, sous prétexte d’un plus grand bien.

Quand il l’a poussé jusques-là, il efface peu à peu de son esprit toute l’idée des bonnes œuvres qu’elle s’est mise en tête, & ne lui laisse que le seul desir d’être délivrée de son mal. Que si le mal dure plus longtems qu’elle ne voudroit, elle en devient toute chagrine & impatiente. Ainsi elle