cer, & ne s’arrêter jamais, dans le chemin de la perfection. Veillez donc tellement sur vous, que vous ne manquiez aucune occasion de travailler à acquérir les vertus. Gardez-vous bien de vous éloigner, comme on fait ordinairement des choses contraires aux inclinations de la nature corrompuë, puisque c’est par elle que l’on parviens aux vertus les plus héroïques.
Voulez-vous (pour ne point sortir de votre premier exemple) vous lez-vous devenir patient ? Prenez garde à ne pas fuïr les personnes, les emplois & les pensées même qui vous causent le plus souvent de l’impatience ; accoûtumez-vous à converser avec toutes sortes de personnes, quelques fâcheuses & incommodes qu’elles soient. Soyez toujours dans la disposition de souffrir tout ce qui vous peut faire le plus de peine. Autrement vous n’acquérerez point l’habitude de la patience.
Si quelque emploi vous déplaît ou de lui-même, ou parce qu’une person-