Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/26

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rons d’abord que non-seulement nous ne l’avons pas, mais que de nous-mêmes nous sommes dans une entiere impuissance de l’acquérir. Nous nous jetteront ensuite aux pieds du Seigneur, & nous la lui demanderont plusieurs fois avec une ferme espérance d’être exaucés, pourvû que nous attendions patiemment l’effet de notre priere, & que nous continuons à prier aussi longtems qu’il plaira à sa Providence.

Le troisiéme, est de nous accoutumer peu à peu à nous défier de nous-mêmes, à craindre les illusions de notre propre jugement, la violente inclination de notre nature au peché, l’effroyable multitude des ennemis qui nous attaquent de toutes parts, qui sont sans comparaison plus rusés, plus aguerris & plus forts que nous, qui sçavent se transformer en Anges de lumiere, & qui nous tendent partout des pieges dans la voye du Ciel.

La quatrième, est qu’à chaque fois que nous commettons quelque faute,