Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/310

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Ne songez alors qu’à vous humilier, & à vous confier plus que jamais en la bonté infinie de Notre-Seigneur : car par ce moyen vous éluderez toutes les ruses du démon ; vous tournerez contre lui ses propres armes, & vous rendrez gloire à Dieu. Il faut à la vérité que vous ayez du regret d’avoir offensé cette Bonté souveraine, toutes les fois que vous vous en souvenez : mais il faut aussi que vous lui en demandiez pardon avec une ferme confiance aux mérites du Sauveur, Et quand même vous croiriez entendre de Dieu qui vous diroit au fond du cœur que vous n’êtes point du nombre de ses Brebis, vous ne devriez pas cesser d’esperer en lui : mais vous devriez lui dire humblement : Seigneur, vous avez sujet de me réprouver, & de me punir éternellement pour mes pechés : mais j’ai encore plus de sujer d’espérer que vous me ferez miséricorde. Je vous supplie donc d’avoir pitié d’une misérable créature, qui mérite la damnation éternelle ; mais qui a été rachetée