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Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/348

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CHAPITRE XII.
Que l’ame ne se doit point attrister à cause de ses tentations intérieures.

LEs biens qui procédent de nos sécheresses spirituelles, & même de nos fautes dans nos exercices, sont assûrément infinis ; mais ce n’est que par l’humilité & par la patience, que nous en pouvons faire notre profit ; si nous sçavions bien comprendre ce secret, nous nous épargnerions bien de mauvaises heures & de mauvais jours.

Helas ! que nous avons tort de prendre pour des marques d’aversion & d’horreur de Dieu pour nous, ces précieux témoignages de son divin amour, & de croire que la colere nous punit quand la bonté nous favorise. Ne voyons-nous pas, que le sentiment des peines que nous donnent ses sécheresses intérieures, ne peut naître que du desir que nous avons d’être bien agréable à Dieu, zelés & fervens aux choses de son service, puis-