que ce qui pous afflige, n’est autre chose que la privation de ces sentimens & que ces chagrins & ses dégoûts qui nous persuadent que nous lui déplaisons, comme nous nous déplaisons à nous-mêmes : non, non, soyons certains que c’est un bon effet d’une bonne cause ; ces choses n’arrivent qu’à ceux qui veulent vivre en vrais serviteurs de Dieu, & s’éloigner de tout ce qui peut, non pas seulement l’offenser, mais lui déplaire.
Au contraire, nous ne voyons point que les grands pecheurs, ni ceux qui vivent de la vie du monde, se plaignent fort de ces sortes de tentations.
C’est une médecine qui n’est pas de notre goût, & contre laquelle notre estomach le souleve ; mais elle nous fait des biens merveilleux, sans que nous nous appercevions, que la tentation soit des plus horribles, & telle que la seule imagination nous épouvante & nous scandalise, plus elle nous affligera, plus elle nous humiliera, plus aussi nous en recevrons de profit. C’est ce