Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/39

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ris, ou foibles & sans expérience. Suivant ce principe, quand une ame seroit chargée de pechés ; quand elle auroit tous les défauts imaginables ; quand elle se seroit inutilement forcée de se corriger de ses vices, & de pratiquer les vertus ; quand même elle se sentiroit de jour en jour plus de penchant pour le mal, au lieu d’avancer dans la perfection, elle ne devroit pas pour cela manquer de confiance en notre-Seigneur, ni perdre courage, & abandonner ses exercices spirituels : elle devroit au contraire s’exciter plus que jamais à la ferveur, & à faire de nouveaux efforts pour repousser l’ennemi.

Car en cette espece de combat on est toujours victorieux, quand on a assez de cœur pour ne point quitter les armes, & pour tout espérer de Dieu, le secours duquel ne manque jamais à ceux qui combattent pour lui ; quoiqu’assez souvent il permette que dans la mêlée ils reçoivent quelque blessure. Il faut donc combattre jus-