Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/48

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Laissons tout le reste, & nous rendons agréables à ce divin Maître, dont les vrais disciples sont ceux qui ne lui demandent que ce qui peut leur être de quelque secours pour le servir & pour faire sa volonté. Aussi hors de-là, tout désir, toute recherche n’est qu’amour propre & qu’orguëil spirituel, & que piége du démon.

Quiconque se gouvernera de la sorte, pourra se défendre des articles de l’ancien serpent, qui voyant dans ceux qui embrassent avec ferveur les exercices de la vie spirituelle, une volonté ferme & constante, les attaque du côté de l’entendement ; afin que par l’entendement il gagne la volonté, & qu’il se rende maître de ces deux puissances. L’envie qu’il a de les tromper, fait qui leur inspire dans l’Oraison des pensées sublimes, des sentimens relevés ; surtout si ce sont des esprits curieux, subtils, capables de s’en orguëillir, & de s’entêter de leurs idées & de leurs visions.

Son dessein est qu’ils s’amusent à