veut être non-seulement le premier principe, mais encore la derniere fin de toutes nos actions : voici ce qu’il y a à observer.
Quand il se présente une occasion de faire quelques bonnes œuvres, ne permettons pas à notre cœur de la désirer, & de s’y affectionner, qu’auparavant nous n’ayons élevé notre esprit à Dieu ; afin de sçavoir s’il veut que nous la fassions, & d’examiner si nous la désirons purement, parce qu’elle lui est agréable. De cette sorte, notre volonté prévenuë & réglée par celle de Dieu, se portera à aimer ce qu’il aime, par le seul motif de la satisfaire pleinement, & de procurer sa gloire. Il faut en user de même dans les choses que Dieu ne veut pas : car avant que de les rejetter, nous devons pareillement nous élever en esprit vers lui, pour connoitre sa volonté, & pour avoir quelque certitude, qu’en les rejettant nous pourrons lui plaire.
Mais il est bon de remarquer qu’on