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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/140

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matérielle. Les indications de l’anatomie,[1] d’ailleurs fort ambiguës, ne sauraient suppléer à l’expérience. Mais la femme n’a pas donné sa mesure et n’a jamais pu la donner. Qu’on lui ouvre d’abord toutes les écoles et tous les emplois, alors seulement on saura sur quoi porte et jusqu’où s’étend l’inégalité prétendue. Il serait absolument vain d’alléguer pour se soustraire à ces réclamations que la place naturelle de la femme est dans la famille, lorsque des millions de femmes n’ont point de famille et qu’on ne fait rien pour leur en adoucir la privation. Ce qui nous paraît fort évident, au contraire, c’est que la femme a besoin de se déployer, de s’exercer et d’agir dans tous les domaines pour se mettre à la hauteur de son devoir dans la famille.

  1. Une thèse du naturaliste Agassiz soutenue à Munich pour le doctorat, en 1829, portait sur la supériorité de l’organisation féminine.