Aller au contenu

Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


IV


On se rapprocherait sensiblement de la raison et de la justice dans la question du droit matrimonial, en prenant à peu près sur tous les points le contrepied de la loi française, à laquelle nous nous arrêtons comme à la plus systématique parmi celles qui nous sont plus ou moins connues, car à l’exception peut-être de la Russie, le même principe, la même idée fondamentale nous paraît régner dans toute l’Europe. Renchérissant sur la tradition, le grand monument juridique du despotisme incarné légalise par d’ingénieuses dispositions la polygamie bâtarde du sexe le plus fort ; tandis qu’il oblige l’autre à la fidélité conjugale sous des peines très sévères, et va jusqu’à livrer la vie de la coupable à la vengeance de son mari. Celui-ci peut avoir autant de ménages que le permet sa fortune (sans