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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/205

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propriété foncière et le fondement de la propriété en général n’est pas mise encore par la théorie dans le relief qui lui convient. Trop d’intérêts s’efforcent de les confondre : ceux que le régime actuel favorise se gardent bien d’encourager des distinctions trop subtiles : mieux vaut placer en bloc leurs privilèges sous le drapeau de l’ordre social. Sur le bord opposé, ceux qui veulent l’égalité pour l’égalité savent que la liberté du travail est incompatible avec leur idole : par des considérations d’intérêt public, mais d’un intérêt fort mal compris, et sans aucun égard pour le droit, qui n’a pas plus de valeur à leurs yeux que la liberté, dont le droit procède, ils veulent anéantir la propriété privée en général, ou du moins la propriété des biens productifs, qu’elle soit le fruit d’un travail personnel ou qu’elle ait une autre origine. Ainsi les admirateurs intéressés de l’état présent des choses et les partisans de la révolution sociale ont un inté-