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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/207

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une question de principes ; il s’agit de justice et pas d’autre chose.


V


Quant à l’assistance de ceux qui, pour une cause ou pour une autre, n’ont pas la faculté de travailler, elle est moralement obligatoire assurément, mais ne devient juridiquement exigible et ne peut faire l’objet d’un droit qu’en vertu de relations et de conventions particulières. La loi peut sans doute, en guise de compensation, imposer l’assistance à ceux auxquels elle a conféré des privilèges, mais au fond, d’une manière générale, un droit naturel à l’assistance n’existe pas. Et comme il est souvent impossible ou bien difficile de savoir dans quelle mesure un homme est responsable de l’incapacité dont il est frappé, l’affirmation de ce droit prétendu devient aisément un congé pour la paresse de s’entretenir aux dépens des travailleurs. La loi des pau-