Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la terre. Ces hommes individuels, appelés par le devoir à se réaliser eux-mêmes tels qu’ils sont, sont-ils donc en vérité des êtres complets, indépendants, possédant en eux-mêmes les conditions de leur existence et de leur développement ? Ils ne le sont point.

Corporellement, chacun d’eux est une parcelle de matière organique détachée du corps de ses deux parents, pour grandir et pour se développer en s’assimilant par la respiration et par la nourriture les éléments du monde extérieur. L’humanité collective n’est donc point un amas de grains séparés, mais un tissu de fils continus et croisés en mille manières.

Mentalement, les facultés de l’homme individuel ne se développent que par imitation et par réaction, au contact de ses parents, puis de ses frères et de ses camarades. Le sein maternel est notre premier trésor, le regard maternel allume en nous la pensée, qu’il nous révèle, le baiser ma-