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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/28

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de se vouloir, de se réaliser soi-même n’a donc pas pour objet l’individu dans un isolement impossible ; l’égoïsme est contradictoire ; il contient en lui-même le germe de sa destruction. Le bien que chacun doit vouloir et réaliser, c’est le maintien, l’affermissement, le développement de l’ensemble dont il fait partie. Le bien-être de l’ensemble est le bien moral, le but positif que l’individu doit se proposer pour tâche. Et ce bien-être de l’ensemble a pour condition le bien-être de ses membres, lequel consiste essentiellement à ce que chacun d’eux veuille l’ensemble.

« Je veux que nous soyons » c’est-à-dire, je veux que nous voulions ; je veux que nous nous voulions : telle est la formule abstraite de la vérité, qui est la charité, la justice au sens positif du mot justice.

Ce nous qui est le bien, ce nous qui est l’objet du devoir, ce n’est pas la famille, ce n’est pas le clocher, ce n’est pas la pa-