Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/292

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ment à l’esprit pour la monnaie et les autres instruments d’échange. Il est permis d’aller plus loin : sans contredire notre conception des justes rapports entre le droit et la morale, entre la liberté personnelle et l’État, on peut admettre en principe la compétence de celui-ci pour réglementer, et par conséquent pour absorber toutes les entreprises économiques où les intérêts particuliers n’entrent pas en concurrence avec d’autres intérêts particuliers seulement, mais avec l’intérêt public ; ainsi les banques d’émission, l’exploitation des canaux, des chemins de fer. L’intérêt du public est d’obtenir au plus bas prix le meilleur service, l’intérêt des entrepreneurs est simplement de gagner le plus d’argent possible aussi longtemps qu’ils le pourront, collision d’intérêts qui se résout en harmonie lorsque le trésor public est l’entrepreneur. Un chemin de fer ne saurait s’établir sans une faculté d’expropriation que l’État