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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/333

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puisse être distinctement avouée. Chaque nation prise à part conserve donc un état militaire par des considérations d’ordre public à l’intérieur, mais l’état militaire de l’une constitue un danger pour l’autre ; et comme il faut justifier aux yeux des populations la façon dont on dispose de leurs épargnes et de leurs personnes, il convient de faire sonner très haut ce danger. Une armée, c’est-à-dire un corps d’officiers, puisque dans notre siècle les officiers sont les seuls militaires de profession, une armée est un corps organisé pour la guerre, dressé pour la guerre, et dont l’intérêt particulier réclame la guerre, qui débarrassera les uns du souci de leurs dettes et d’un incurable ennui, tandis qu’elle promet aux survivants de l’avancement et des honneurs. Demander au troupier de partager notre sentiment sur sa besogne serait exiger de lui plus que ne comporte la nature humaine, et si l’on y parvenait, on le rendrait im-