Aller au contenu

Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/334

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

propre au service qu’on attend de lui, dans l’état présent des choses, on nuirait positivement à son pays. L’armée est donc fatalement une force qui pousse à la guerre, et les gouvernements qui ont besoin d’une armée sont bien obligés de la contenter quelquefois.

Quant aux pays dont le centre de gravité porte sur une caste militaire, les professions de foi pacifiques de leurs souverains peuvent être sincères au moment où ils les énoncent, elles ne sauraient prévaloir contre la force des choses. En vain de telles puissances se déclareraient satisfaites, leur seule existence est une menace, leurs ennemis héréditaires sont les maîtres-piliers de leur constitution politique, il n’y a pour eux d’alternative qu’entre la guerre et la révolution. En effet, si bien qu’on les ait façonnés, leurs peuples ne supporteraient pas des charges qu’ils sauraient gratuites ; la sécurité serait le tombeau du militarisme,