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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/351

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d’abuser des biens qui lui appartiennent comme individu et qu’il ne tient point de l’État — ses propriétés, son argent, ses facultés intellectuelles, sa santé, son corps, son honneur, — l’État, dont l’objet et la seule raison d’être sont précisément la protection des individus, doit déployer toute sa puissance pour les protéger dans un droit plus sacré que tout autre, la libre possession de leur corps et de leur honneur. Ainsi, si la propriété extérieure à la personne est protégée, en tout pays civilisé, non seulement contre le vol par effraction, par force ou par intimidation, mais aussi contre l’escroquerie sous ses diverses formes, la chasteté de l’individu doit être protégée également, non seulement contre la violence, mais aussi contre la séduction au moyen de promesses fallacieuses ou par une tromperie quelconque.

On doit reconnaître que, dans ce qui touche aux délits de la première catégorie, les lois répressives qui existent dans les États