Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/59

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à la qualité d’homme, la femme n’appartiendrait pas à l’humanité.


Qu’en faut-il penser ?

Une évidence impérieuse porte cette question au premier rang, non-seulement dans l’ordre logique, mais aussi dans l’ordre d’importance. Pour qu’il soit possible de connaître et d’établir les droits de l’homme, il faut savoir à qui la qualité d’homme appartient. Eh ! bien, au mépris des vieilles lois et des vieilles coutumes, en dépit du code Napoléon et de la pratique universelle, nous osons penser que les femmes rentrent dans l’humanité, qui sans elles n’existerait point. Il est vrai que l’humanité n’existerait pas non plus sans l’air, sans l’eau, sans la terre et sans les végétaux que la terre porte, il est encore vrai qu’elle n’irait pas bien loin sans le feu, ni sans les animaux domestiques, peut-être même — question délicate, — n’aurait-elle pas pu se multiplier beaucoup sans nourri-