Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/60

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ture animale, bien que son système dentaire ne la classe pas dans l’ordre des carnassiers. Mais si la femme est nécessaire à l’humanité, ce n’est pas seulement à titre d’instrument et de matière, c’est à titre de partie intégrante.

Les femmes ont une âme, quoi qu’en aient pu dire certains docteurs de l’Église, et l’âme de la femme est essentielle à l’âme de l’humanité pour l’exercice de ses fonctions les plus élevées. Il n’y a pas d’homme vraiment supérieur qui ne contienne une âme de femme. Sans elle il n’entendrait pas l’humanité, ni ne pourrait s’en faire entendre. Réciproquement il n’y a pas de femme propre à sa tâche de femme qui n’ait part aux mâles vertus. L’homme et la femme se complètent comme la tige et la feuille, non comme la statue et le piédestal ; ils sont différents, ils s’opposent, mais ils ne sont pas inégaux. Et s’il est opportun quelquefois de tenir compte de ces diffé-