Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/79

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statuer. Les détenteurs des privilèges s’en doutent bien. L’immensité des intérêts engagés fait la force de ceux qui se refusent à la justice, et la franchise avec laquelle nous l’accusons est probablement maladroite. Mieux vaudrait peut-être, comme l’a fait entendre avec beaucoup de tact et d’esprit Mme Goegg au Congrès d’Émancipation de Paris, introduire le clou par la pointe, en concentrant l’effort sur les abus les plus révoltants. Notre excuse c’est que nous ne sommes pas des stratèges, mais des soldats. Le drapeau flotte, le soleil luit, la question se pose partout, elle avance partout, dans les pays neufs elle est presque liquidée. Le vin est tiré, il faut le boire.

Nous concluons donc que la différence des sexes est naturelle, non juridique. Nous estimons que la femme appartient à l’humanité, nous revendiquons pour elle tous les droits de l’humanité.