Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/78

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pas l’intérêt de la femme, c’est l’intérêt de son maître aveugle, de son maître infatué, de son maître imbécile, c’est l’intérêt de l’humanité tout entière que nous défendons. Jusqu’ici la loi sur la femme a été faite dans l’intérêt exclusif des hommes, à tel point qu’un grand nombre de ceux-ci ne comprennent pas qu’il puisse en être autrement. Mais cet égoïsme va contre son but ; en asservissant la femme, en mutilant l’esprit de la femme, l’homme se rend lui-même impuissant et malheureux.

Ceci est la plus grande question pratique imaginable. Il s’agit d’une moitié de l’humanité, il s’agit de la constitution même de l’humanité tout entière. Les questions de culte et d’éducation, de morale et d’art, de travail et de paix sociale, d’arbitrage et de paix internationale y sont renfermées. Aucune d’elles ne saurait être abordée avec succès tant qu’on ne sait pas de quoi l’humanité se compose et qui a qualité pour