Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/87

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tenir, s’il en est besoin. Sa conscience lui dit aussi qu’il doit avoir les mêmes égards pour ses semblables, bien plus : qu’il doit leur être agréable par ses procédés, qu’il doit les aider dans leurs entreprises, qu’il doit subvenir à leurs nécessités, qu’il doit les préserver des maux dont il les voit menacés, au risque de se mettre en péril lui-même. Est-il en droit d’exiger constamment la pareille et de prendre ce qu’on lui refuse ? Le penser, et disposer sa vie en conséquence de cette opinion serait instituer la guerre en permanence, ce serait aller directement contre le but proposé. Le départ des devoirs exigibles et de ceux dont l’accomplissement doit rester libre, la séparation du droit et de la morale s’impose donc dans la pratique de la vie. L’Église romaine, qui prétend gouverner les consciences et réaliser le bien moral d’autorité, distingue entre les devoirs proprement dits, dont il est nécessaire de s’ac-