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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/88

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quitter pour obtenir le salut, et les œuvres de perfection, qu’elle conseille sans les imposer. Mais la conscience ne s’accommode point de cette doctrine. Elle n’exige pas de nous la perfection, mais elle exige que nous y tendions constamment, et ne connaît d’autre limite à l’obligation du bien que la limite du possible. Cependant la doctrine des œuvres surérogatoires repose sur un fond de vérité : la solidarité du genre humain ; mais elle ne l’exprime qu’imparfaitement, sans parler de l’abus qu’en fait la prêtrise dans son intérêt particulier. Il n’y a pas d’œuvres surérogatoires ; la conscience nous impose l’obligation stricte de faire tout le bien possible. Nos semblables, en revanche, n’ont pas qualité pour rien exiger de nous sinon de ne pas leur nuire volontairement ; et encore ce devoir négatif lui-même, ils ne réussiront jamais à l’imposer dans toute son étendue, ils ne pourraient pas même essayer de le faire