Page:Sedaine - Théâtre.djvu/461

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BLONDEL.

Où suis-je ici, mon petit ami ?

ANTONIO.

Vous n’êtes pas loin d’un château, où il y a des tours, des créneaux ; je vois tout en haut un soldat qui fait faction avec son arbalète.

BLONDEL.

Je suis bien las.

ANTONIO.

Tenez, asseyez-vous sur cette pierre ; c’est un banc.

Blondel.

Ah ! Je te remercie. (Il s’assied.)

ANTONIO.

C’est un banc qui est vis-à-vis la porte d’une maison qui paraît être une ferme ; c’est comme une maison de gentilhomme.

BLONDEL.

Eh bien, mon ami, va t’informer si on peut m’y donner à coucher pour cette nuit.

ANTONIO.

Je vous retrouverai là ?

BLONDEL.

Ah ! Je n’ai pas envie d’en sortir ; quand on ne voit pas, on est bien forcé de rester où on nous dit d’attendre ; ne manque pas de revenir.

ANTONIO.

Oh ! Non, car vous m’avez bien payé ; mais, père Blondel, j’ai quelque chose à vous dire.

BLONDEL.

Quoi ?

ANTONIO.

Ah ! c’est que…