Page:Sedaine - Théâtre.djvu/469

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WILLIAMS.

Fût-ce dans les fossés de ton château !

BLONDEL, à part.

Qu’il ne peut quitter. (Haut.) Lis toujours.

ANTONIO.

« j’irais me jeter à vos pieds ; mais si cette nuit… » Il y a des mots effacés.

BLONDEL.

Ensuite ?

ANTONIO.

« Faites-moi dire par quelqu’un à quelle heure je pourrais vous parler. Votre tendre et fidèle amant, et constant chevalier, Florestan. »

WILLIAMS.

Ah ! damnation, goddam !

BLONDEL.

Goddam ! Est-ce que vous êtes Anglais ?

Williams.

Ah ! oui, je le suis.

BLONDEL.

Vigoureuse nation ! Eh ! comment est-il possible que, né un brave Anglais, vous soyez venu vous établir dans le fond de l’Allemagne, et dans un pays aussi sauvage qu’on m’a dit qu’il était ?

WILLIAMS.

Ah ! c’est trop long à vous raconter. Est-ce que nous dépendons de nous ? Il ne faut qu’une circonstance pour nous envoyer bien loin.

BLONDEL.

Vous avez raison ; car moi je suis de l’Île-de-France, et me voilà ici… Et de quelle province d’Angleterre êtes-vous ?