Page:Sedaine - Théâtre.djvu/499

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BLONDEL.

L’intérêt peut-il quelque chose sur lui ?

WILLIAMS.

Non.

BLONDEL.

Et la crainte ?

WILLIAMS.

Encore moins.

BLONDEL.

Ni l’intérêt, ni la crainte ! C’est un homme bien rare. Écoutez, chevaliers, et vous Williams, voici mon avis : le gouverneur va venir parler à votre fille.

WILLIAMS.

Parler à ma fille ?

BLONDEL.

Oui ; il sait que, ce soir, vous donnez un bal, une fête.

WILLIAMS.

Moi !

BLONDEL.

Oui, vous, et faites tout préparer à l’instant pour recevoir ici les bonnes gens des noces qui s’amusent ici près, et que j’ai prévenus de votre part.

WILLIAMS.

Des noces ! un bal ! Il sait que je donnerais une fête ! Et de qui aurait-il pu savoir ?…

BLONDEL.

De moi.

WILLIAMS.

De vous ? Et comment cela se peut-il ?

BLONDEL.

Enfin, il le sait, je vous le dirai ; mais ne perdons pas