de jongler souvent avec les prodiges comme un enfant avec les petits cailloux ronds. Il n’est pas bon de descendre à l’improviste des demeures nuageuses et divines où l’on vous tient pour habiter.
Cependant, on a rejoint Térii : dans une hutte, sur le flanc de la montagne, plus haut que les routes coutumières aux porteurs-de-féi :
— « Tu sais le chemin vers Havaï-i ?
— Voici : tourne ton pahi vers le soleil tombant.
Qu’il souffle le maraàmu ; que la mer soit bleu-verdâtre et le ciel couleur de mer.
Qu’elle tombe dans la nuit, l’étoile Fétia Hoé. C’est ton guide. C’est le mot. C’est ton avèïa : tu marcheras sur elle.
Le maraàmu te pousse. Ton astre te hale : a hoé ! voilà pour te guider la nuit.
Le soleil monte : fuis-le en regardant comment vient la houle. Le soleil tombe : cours après lui. Voilà pour te guider le jour. »
Paofaï répond : — « Il suffit, pour nous mettre en route. De l’île qu’on piétine à l’île qu’on ne voit point, il suffit de l’avéïa. Tu l’as dit : c’est l’étoile Fétia Hoé. »
Voici les paroles pour les grands départ :
Choisis deux belles coques, jumelles par les formes