ment levait, baissait, levait, tombait, s’abîmait dans une fosse ronde, — tout horizon disparu. Puis, d’un coup, les coques ruisselaient en l’air, criant par toutes leurs jointures. Paofaï, arcbouté, les deux mains serrées sur la forte hampe, tenait tête au vent. Malgré son effort, le pahi vint en travers. Une lame frappa, dure comme une massue de bois. La coque rebondit. Le coup passé, et l’eau pleuvant en cascades du toit sur le treillis, on vit que les femmes étaient moins nombreuses, — et surtout que Paofaï, les mains vides, gesticulait avec effroi : il avait perdu la pagaie…
Dès lors, on attendit sans espoir, en se tassant. Paofaï, prêtre et Arioï, douta décidément que les dieux fussent propices. Afin de les interroger, il saisit, en se hissant aux agrès, les Plumes Rouges que lui-même, avec hommages, avait dédiées et consacrées ; et puis, tendant le bras vers le coin du ciel d’où se ruait la tempête, il hurla, plus fort que le vent, des imprécations suppliantes. Son maro avait disparu. Ses robustes reins, ornés des tatu septièmes, se cinglaient de pluie. Il se haussa, mains levées : des plumes, échappées à ses doigts, s’enfuirent en tourbillonnant.
À leur divin contact, la mer sauta de plus belle, et frémit. Mais le vent s’accalmisa. Le ciel blanchit ; puis il devint rose ; et l’autre firmament plus lointain que celui des nues, transparut, limpide, immobile et dépouillé. La pluie se retint dans l’air. Les