vêtements, et donner des preuves publiques de ses bonnes intentions. — Lorsque le prêtre eut dit cela, Pomaré se mit en colère : un rite, après tant d’autres, ne lui coûtait pas. Mais ces marques à divulguer devant tous les manants, le laissaient plus indécis. Noté ne voulut rien abandonner : l’arii concéda la « preuve de la Tortue ».
Térii doubla son attention : la Tortue, mets divin par excellence, ne doit pas être touchée avant que les dieux en aient reçu la meilleure part. Les en priver, c’est appeler des calamités sans nom !
— « Donc, Pomaré assembla les derniers chefs qui le suivaient encore, fit pêcher une grande tortue, la dépeça, et, s’arrogeant la première part, mordit à même ; — non sans trembler ni jeter à la dérobée des coups d’œil épieurs vers le maraè voisin.
— « Ho ! »
— « Les dieux ne bougèrent pas. Pomaré ne mourut point, ni personne parmi ses fétii. Et tous les chefs, après avoir frémi, s’empressèrent à donner aussi des marques de bon vouloir, en insultant ces dieux qui ne se regimbaient pas. Comme on ne parvenait point à saisir de nouvelles tortues, — elles sont rares, en cette saison, dans la baie Papétoaï, — ils s’ingénièrent à tenter autre chose, et mieux : certains s’en allèrent troubler une fête païenne. Ils reçurent des coups. Le prêtre Noté les combla de belles paroles, et, leur donnant le titre admirable de « martyrs du Seigneur », déclara : « le sang des