fices. Ils disent qu’il n’est pas bon de voler. Ils disent que le fils doit respecter son père, même vieux ! Ils disent qu’un seul homme, même un prêtre, ne doit connaître à la fois qu’une seule épouse. Ils disent qu’il n’est pas bon de tuer, au jour de sa naissance, le premier enfant mâle, même s’il est né d’un Arioï. Ils disent que les dieux, et surtout les atua supérieurs, ne sont que des dieux de bois impuissants !
» Ils ont des sortilèges enfermés dans des signes. Ils ont peint ces petits signes sur des feuilles. Ils les consultent des yeux et les répandent avec leurs paroles !…
» Mais sur eux s’est levée la colère de Oro, qui donna six femmes aux prêtres subalternes, douze aux Arioï, et qui défendit à ces femmes de s’attarder à mettre bas. Et sur eux va peser le courroux de Hiro subtil, favorable aux hommes rusés.
» Que les atua jusqu’au neuvième firmament se reposent, et qu’ils dorment ; et que Fanaütini, propice aux fous, aux faibles, aux pères de nombreux enfants, secoure, s’il le peut, ces étrangers au parler injurieux : je vais jeter des maléfices ! »
Térii suivit le Maître. Certes, il n’en comprenait pas clairement tous les discours. — Qu’étaient donc ces hommes au nouveau-parler dont la venue surexcitait les dieux ? Et pourquoi ces signes peints quand on avait la tresse Origine-de-la-parole, pour aider le souvenir ? Les faibles mâles, en vérité, que satis-