doit satisfaire chacun, en variant les cérémonies et les discours. Térii décidément admira. Il conserva soigneusement tous ces dires en sa mémoire, parmi beaucoup d’autres pensers nouveaux, non moins profitables.
Cependant, un soir, Samuéla apparut déconcerté : il s’était mêlé à une Assemblée de Professeurs et s’en retournait indigné : les Missionnaires, après avoir annoncé, promis et rendu désirable le Baptême, ne venaient-ils point déconsidérer le rite en affirmant que nul bénéfice n’en était plus à attendre ! mieux encore : que le Baptême ne se devait pas nommer un « rite », mais le « souvenir », seulement, de ce que Iésu lui-même avait fait : « Les Professeurs, s’ils vantent encore des vertus et des prodiges, ne sont que des imposteurs, des impies : presque des païens comme les autres ; surtout, qu’on n’accorde point à un peu d’eau la grâce contenue seulement dans le cœur du Candidat quand il récite : « Je crois à Iésu-Kérito, seul sauveur… » — Samuéla se décevait : voilà qui n’était pas bon à dire maintenant que tous espéraient de si grandes choses. Térii, cependant, comprit et ricana : les Missionnaires demeuraient donc les gens parcimonieux qu’ils avaient su déjà se montrer ! les rites, les festins, les réjouissances leur déplaisaient encore. — Cependant peu de gens s’en inquiétèrent : une fête ! on préparait une fête ! pour quel nom, pour quel but et sous quelles pa-