admirables. Le chrétien répétait donc sans lassitude :
« Un héritage délicieux m’est échu…
— E ! Térii ! é ! » interrompit mal à propos un petit garçon essoufflé, glissant la tête entre deux bambous. Le chrétien méprisa ce stupide enfant qui venait jeter, au milieu de la prière, un vieux nom désormais perdu… L’autre se reprit :
— « E ! Iakoba ! Voici Paofaï tané, Paofaï Tériifataü qui marche près de l’eau… Il dit que tu es son ancien fétii. Viens le voir, et parler… »
Une grande vision brève des courses d’autrefois, par les chemins de Havaï-i, sauta devant les yeux du converti, comme avait surgi déjà, pendant le baptême, le mauvais souvenir païen. Iakoba serra les paupières : il voulait étrangler ces niaiseries, les chasser loin de son regard, parce qu’elles déplaisent au Seigneur. Mais il les sentit s’enfoncer en lui-même, et dit avec rudesse à l’enfant : — « Vois, je répète les prières ; laisse-moi ! » Puis il tourna le feuillet. Il hésita devant les nouveaux signes : malgré la vertu de son rang et que, ces trois lunaisons passées, il les ait tout entières données à contempler le Livre, certains mots le rebutaient encore ; il répéta :
« L’Éternel est mon partage et mon calice — un héritage délicieux… »
— « Aroha ! Térii a Paraü-rahi ! » Paofaï parut. Sa bienvenue sonna fortement. Mais le chrétien, sans trouble, continua de parler au Seigneur :