LES HÉRÉTIQUES
Ce jour-là, comme bien d’autre jours nombreux déjà depuis la cérémonie, Térii, — qui ne se disait plus Térii, mais Iakoba, — s’employait à louer le Seigneur. Tous les hommes Lui doivent d’interminables remerciements ; et, plus que tous les hommes, celui qui tiré au hameçon d’un tel abîme d’ignorance avait été, presque à son insu, conduit vers le baptême, et revêtu sitôt du beau nom fort avantageux de chrétien. Iakoba était celui-là. Non plus que ses compagnons il ne percevait exactement encore les profits de sa dignité nouvelle. Néanmoins, d’une lunaison à l’autre il s’obstinait à les attendre sans défiance ; car le Livre disait :
« L’Éternel est mon partage et mon calice. — Un héritage délicieux m’est échu ». L’on ne pouvait savoir, de l’héritage ou du calice, ce qu’il fallait désirer par-dessus l’autre, mais, pour être obscurs, l’un et l’autre de ces mots promis n’en restaient pas moins