qu’ils ne t’apportent, et invoqué bien avant qu’ils ne t’invoquent, donne-nous de faire périr tous les chrétiens ! Qu’ils meurent par ton nom ! par ta force ! ceux-là qui se servent injustement de toi. »
Changeant d’haleine, il cria :
— « Les chrétiens et leurs prêtres nous appellent les Fous ! En vérité, qui sont les fous, d’eux-mêmes ou des nôtres ? Où sont les vrais disciples, les enfants du dieu ? À tout instant du jour nous l’appelons, nous l’attendons, et nous vénérons, avec nos mains jointes et nos fronts baissés, la seule parmi les femmes qui ne connut point l’homme, Maria, que nous disons la Paréténia ! »
La foule reprit :
— « Nous te saluons, Maria Paréténia. »
Ces paroles, ces rites étaient inattendus pour l’homme Iakoba dont l’esprit vacillait au milieu de tout cet inconnu, autant que ses yeux hésitaient dans le noir impénétrable. Le Souffle divin, l’Esprit bon, déjà les missionnaires en avaient enseigné le culte, et les secours à tirer. Mais cette femme, génitrice du dieu, d’une race tellement inouïe que sa chair était demeurée libre de l’homme, et d’un être si indicible qu’il avait fallu, pour l’invoquer, ce verbe sans égal dans le parler maori : la Paréténia, — cette femme, le chrétien peureux s’empressa de la nommer aussi, confusément, comme un recours à l’épouvante. Sans mesurer l’impiété commise — car il