miers services de Téao, du grand âge de Paofaï, et qu’en place de la pendaison, il leur serait accordé la « Course-au-récif ». — Le peine demeurait rude. Téao reprit sa voix assérénée :
— « Venez, la troisième nuit après ma mort, sur le récif, où je serai roulé. Vous me verrez, libre et réanimé, monter vers le firmament de Iésu… » Le tumulte le prit. Les gardiens, se jetant sur les cinq grands coupables, s’ouvrirent péniblement un passage à travers la foule hargneuse qui réclamait un prompt châtiment.
La Loi nouvelle ayant ainsi parlé, Iakoba et tous ses compagnons la déclarèrent pleine de finesse et digne d’admiration : la loi jugeait comme ils auraient jugé : la Loi était juste : Et l’on se réjouit à voir s’avancer d’autres coupables, nombreux, mais appelés seulement pour des crimes plus petits.
Une femme comparut la première, et fut accusée de « Fornication ». Elle ne parut point comprendre ce que les juges entendaient par là. Car le mot, comme tant d’autres, était piritané d’origine. Noté lui expliqua, non sans réticence et ennui, qu’on désignait ainsi, pour une femme, l’acte de dormir auprès d’un homme, et, pour un homme, l’acte de dormir auprès d’une femme. Elle rit alors, à pleines dents : si le mot lui avait paru neuf, la chose elle-